mardi 29 juillet 2008

"Yahoo est une valeur déclinante", dixit Christopher Liddell, directeur financier de Microsoft. Voudrait-on encore un peu plus dévaloriser sa proie chez le géant de Seattle ou réagit-on aux atermoiements incessants de moteur de recherche historique qui lutte contre son aspiration inéluctable, comme une étoile trop petite aux abords d'un trou noir...?
Mais n'est-ce pas Microsoft qui est une "valeur déclinante"...? Comme dans de nombreux rapports humains, n'est-ce pas l'accusateur qui repproche à sa victime ses propres défauts ? On peut légitimement se poser la question tant le modèle proposé aujourd'hui par la Méga-firme (produits lourds, peu stables... et chers, encore vendus en "boîte") semble éloigné des besoins et moyens des utilisateurs qui se tournent de plus en plus nombreux vers le monde ouvert de l'Open Source... et de Google.

samedi 19 juillet 2008

Windows 7 au secours de Microsoft

Vista n'en finit pas de décevoir, lenteur, incompatibilités logicielles, bugs USB, et c'est Windows Seven qui pourrait bien montrer son nez avant 2010, année prévue de son lancement officiel, rangeant son prédécesseur dans la petite boutique des horreurs de la mégafirme de Seattle, sur la même étagère que Millenium.

Basé sur le même noyau que Vista, Seven devrait être compilé à mort et allégé, avec un soin particulier apporté à l'interface qui deviendra tactile. Microsoft ne devra pas se louper cette fois-ci au risque de perdre une bonne partie de sa crédibilité déjà écornée par les assauts répétés et victorieux du modèle type "Open Source" de Google.

D'ici là Linux a encore bien des raisons de devenir un acteur majeur de l'informatique auprès des utilisateurs non professionnels.

Et l'on repense à ce qu'aurait pu être Windows NT avec une prise en charge de l'interface USB... Certainement un OS qui tournerait encore sur beaucoup de machines... Les miennes en premier lieu.

mercredi 9 juillet 2008

Pour quelques milliards de... moins

Suite à l'offre amicale... et généreuse de Microsoft pour racheter Yahoo!, plus rien ne va chez le numéro 2 de la recherche Internet qui s'est rallié entretemps à Google. Le portail historique croyait se renforcer face au géant de Seattle, peut-être pour faire monter les enchères, mais les observateurs attentifs ont plutôt analysé ce rapprochement comme un acte de soumission, plongeant Yahoo! encore un peu plus près du siphon.

Les actionnaires réclament des têtes et espèrent récupérer la confiance de Steve Balmer et les quelques milliards de dollars virtuels engouffrés dans l'opération... Google observe, impassible, encore plus sûr de sa technologie et de sa stratégie à tous les termes, court, moyen et long, qui semble plus que jamais être la meilleure.

Son modèle écrase tout, se comportant comme un Robin des Bois des temps modernes, ponctionnant les riches annonceurs en quête d'audience au profit des utilisateurs de base qui peuvent profiter gratuitement de tous les outils nécessaires à leur imagination et à leur productivité à partir du seul portail Roi, sans jamais aller se perdre dans d'autres méandres toujours moins efficaces, finalement.

Alors tout le monde s'affole à mesure que le nombre de connectés grimpe aux cieux et que l'audience de Google enfle, enfle... Jusqu'où ? Le savent-ils eux-mêmes, les deux géniaux gamins, shootés au Web 2.0, preuves vivantes que la réussite phénoménale de Bill Gates n'était peut-être qu'une aimable réussite commerciale...

mardi 8 juillet 2008

Microsoft vs Google

Bill jette l'éponge ?... certainement pas ! Il part à la "retraite" toujours convaincu que son modèle reste et restera en avance. L'Histoire pourrait lui donner raison à la seule vue du passé... récent. Quelle réussite extraordinaire !! Quelle vision prémonitoire - "un ordinateur dans chaque maison, sur chaque bureau" - il y a 30 ans déjà... il y a 30 ans à peine. Le milliard de PC actuel lui donne la même légitimité que Monsieur Gordon E. Moore... la vision de William Gates est devenue loi elle aussi.

Pourtant, dans ces dernières interviews, il nie encore l'évidence : le "tout Internet" amorcé avec Windows 95 s'est brisé contre l'iceberg Google. Si Microsoft a largement gagné la guerre du contenant, multipliant à l'infini ses boîtes et ses étiquettes mordorées vendues et collées dans les moindres recoins, le géant de Redmond a perdu celle du contenu, méthodiquement broyé et régurgité par les fermes informaticoles de l'ogre de Mountain View...

Le modéle de Google semble le plus pertinent, le plus "social", et donc le plus sympathique. Permettre à chacun d'accéder à l'information universelle, et de pouvoir l'enrichir à l'aide d'outils simples, efficaces... et gratuits ! Le pouvoir au peuple ! Enfin !... mais ce peuple qui a accès à un terminal est encore largement minoritaire, même si il devient beaucoup plus important que les seuls privilégiés à pouvoir s'offrir une licence Microsoft... Google a tout simplement développé un projet Open Source lucratif, très lucratif ! Paradoxe génial ! Et Bill Gates, à travers sa fondation aussi puissante qu'un Etat, va maintenant s'occuper des 2 milliards d'êtres humain les plus démunis, ceux qui n'ont justement pas accès à ce contenu qui vaut de l'or. Voilà qu'il devient sympathique lui aussi... Merci Melinda, en espérant que le monde te devra beaucoup...

Science fiction ? Acte 1

20 heures 15, Pierre arrive chez lui. La porte de son appartement se débloque toute seule avant qu'il n'actionne la poignée. La puce personnelle logée au dos de sa montre, au contact de sa peau, a rempli son office, pour la énième fois de la journée, envoyant à la centrale domestique un nouveau code de sécurité recalculé à partir de son ADN analysé en temps réel.

Une nouvelle journée de travail vient de se terminer. Il aurait pu rester chez lui pour faire exactement le même boulot mais il a préféré aller au centre. Il y a été aussi seul, personne n'y allait plus.

Les lumières s'allument puis déclinent doucement sur son passage le long du couloir qui mène à la cuisine. Il n'avait rien mangé de la journée. A son approche, l'écran intégré au réfrigérateur sort de sa veille pour lui indiquer les aliments disponibles et la quantité qu'il serait souhaitable qu'il ingurgite en fonction de ses carences éventuelles et de ses besoins instantanés, toujours calculés par sa fidèle puce. Rien ne le tente vraiment. Il saisit un pack de boissons énergétiques et gagne son salon. Il sera temps demain de remédier à tout cela.

La dalle murale réagit dès son arrivée et lui sussure un "Bonsoir Pierre" prononcé par une sublime voix de femme. "Bilan ?" interroge-t-il sans attendre, "525" lui répond la voix dans la foulée. 525 ! Il avait bien travaillé aujourd'hui, il s'en doutait, mais c'était au delà de ses espérances. D'habitude il ne dépassait que rarement les 400 points de plus value. Il ne pouvait y avoir d'erreur, le Central-Serveur n'en faisait jamais ! Dédié à calculer inlassablement ce que le travail de chaque individu, à chaque seconde, ajoutait au produit national, et le rémunérant en fonction de sa participation à la croissance collective...

...suite très bientôt, mais vous pouvez déjà réagir !

dimanche 6 juillet 2008

Retour vers le passé...

L'histoire se répète toujours... et l'on verra bientôt jaillir chez nous des dalles autonomes qui répondront à la voix et aux mouvements, sans disque dur capricieux ni lecteur de DVD bruyant, sans clavier ni souris, connectée en temps réel et à vitesse optique au réseau mondial qui veillera, entretiendra, compilera et sécurisera notre espace de travail et nos données chéries pour les rendre toujours accessibles, où que l'on soit.

Et donc comme il y a quarante ans, nous travaillerons sur un "terminal" relié à un serveur central... sauf qu'il y aura des milliers de serveurs redondants éparpillés sur la planète, invisibles pour nous, qui broieront et régurgiteront inlassablement les milliards de milliers de bits que nous produiront et que nous pourrons partager avec qui nous voulons.

Certains diront "Halte là ! Et notre liberté, notre identité, notre confidentialité...". Naïveté de penser que que nous ne sommes pas déjà épiés aujourd'hui. Notre seule défense sera justement d'être encore plus nombreux, de noyer ceux qui pourraient s'intéresser à nous sous un flot de bits duquel ils ne sauront plus nous reconnaître... Du moins pouvons-nous l'espérer en réduisant encore les chances qu'un pirate moderne ou un autre quidam mal intentionné ne s'intéresse de trop prêt à nos précieuses données.

Alors il faudra accueillir ce futur en marche avec enthousiasme, penser qu'il s'agira là de la fin de nos incapacités techniques à résoudre la plupart des problèmes actuels liés à la machine et à son système encore trop complexes, réfléchir à la joie de pouvoir accéder instantanément à notre bureau, à nos applications, à nos photos, nos vidéos, notre musique d'où que l'on soit, quelque soit le terminal utilisé, sans se soucier ni du système ni de sa fiabilité.
Pourquoi alors ne pas envisager la technologie comme la pharmacie ? Après tout, ne décide-t-on pas d'utiliser un médicament à partir du moment où ses effets positifs prévalent sur ses effets secondaires ?

mercredi 2 juillet 2008

Le pingouin, cet inconnu...

Linux, 5 lettres, tout un monde et des milliards de lignes de code pondues par la communauté la plus désintéressée de la planète, composée essentiellement de développeurs amoureux d'UNIX. Le premier d'entre eux, Linus Torvalds, lança cet appel le 5 octobre 1991 sur le forum compo.os.minix :

"Vous regrettez les beaux jours de Minix-1.1, époque bénie où les hommes étaient dignes de ce nom et écrivaient leurs propres pilotes de périphériques ? Vous cherchez à vous investir dans un projet original et vous vous languissez d'un système modifiable à votre convenance ? Vous êtres frustré que tout fonctionne sous Minix ? Vous regrettez les nuits blanches passées à tenter d'implanter un programme récalcitrant ? Si tel est le cas, lisez ce qui suit : Comme signalé il y a un mois, je travaille actuellement sur une version libre d'un système analogue à Minix pour ordinateur AT-386. Ce système est à présent utilisable (mais peut-être ne vous conviendra-t-il pas, tout dépend de ce que vous recherchez) et je compte en diffuser les sources. Il s'agit pour l'instant de la version 0.02, capable néanmoins d'exécuter bash, gcc, gnu-make, gnu-sed, compress, etc. " (source : okki666.free.fr)

Quelle classe !... L'origine de tous les projets Open Source qui ont suivi et qui sont aujourd'hui assez riches pour répondre à tous les besoins logiciels humains, personnels et professionnels, de façon stable, en étant quasi imperméables aux attaques virales, et ce gratuitement ! Alors que fait-on ? Pourquoi les médias ne s'en emparent-il pas ? Pourquoi les quelques politiques et administrations qui font mine de sauter le pas sont-ils muselés ? L'argent, encore une fois, n'en doutons pas. Le même qui nous fait payer au prix fort un téléphone mobile dont la technologie est prête depuis longtemps pour déjà communiquer gratuitement, le même qui nous ponctionne d'un demi euro à chaque kilomètre roulé.

Mais le système se développe malgré tout, chez les professionnels bien sûr, qui ont vu depuis longtemps où était leur intérêt en terme d'économie de coût de licences et de réduction de temps de maintenance. Et bientôt chez les particuliers aussi qui ne pourront pas eux non plus longtemps ignorer la beauté de ce système et de sa philosophie, la distribution Ubuntu en étant le plus parfait exemple.

Car dans très peu de temps il ne suffira plus que d'un terminal assez rudimentaire, sans disque dur, doté d'une belle dalle, pour se connecter via la fibre optique surpuissante à son espace de travail, à ses applications et à ses documents, d'où que l'on soit, pouvant collaborer avec qui on le souhaite, partout dans le monde, et Linux sera le système idéal pour remplir ce noble office. Google y travaille de façon acharnée et pourrait bien avoir raison. Plus de personnes pourront accéder à Internet et plus ses recettes publicitaires enfleront encore. Le poste de travail doit se simplifier et devenir "leger", en termes d'électronique... et de prix. Le Taiwanais ASUS avec son EeePC l'a bien compris lui aussi.
Ce blog a été créé pour partager une vision de l'informatique de demain et des enjeux économiques et sociologiques de l'accès universel à l'information.
"Le pouvoir au peuple", cette utopie révolutionnaire mise à mal par l'effondrement des systèmes collectivistes et par les limites aperçues aujourd'hui au sein même des régimes dits modernes, Etats-Unis en tête, reprend un peu de couleurs grâce à Internet.
Churchill a encore raison, la démocratie est le pire des systèmes mais on n'a pas trouvé mieux... Le modèle Internet, poussé à son extrème, est le seul capable aujourd'hui de lui donner tort.
Voyons donc comment cela pourrait se passer dans les années à venir...